sabato 23 maggio 2020

L'axe Moscou-Berlin (1939-1941)-6.

Des informations sur un accord prochain entre la Russie soviétique et l'Allemagne circule'rent dans les chancelleries et la presse occidentales au printemps- été 1937. L'Union soviétique décida de démentir formellement ces rumeurs, mais elle ne le fit qu'en avril 1937, deux mois après le refus catégorique de Hitler d'entamer des pourparlers politiques avec Moscou. Hitler se servit des avances qui lui faisait la Russie pour effrayer la Grande Bretagne à la perspective d'un rapprochement soviéto- allemand. Au début de l'année 1936, les milieux militaires et diplomatiques britanniques prenaient cette menace très au sérieux. L'attaché militaire allemand à Londres fit allusion, dans une conversation avec Dill, le chef d'état-major britannique, à de fortes tendances prorusses au sein de l'armée allemande et au fait qu'un accord germano soviétique pourrait bien devenir un fait accompli si l'Allemagne et la Grande Bretagne ne s'entendaient pas auparavant. On supposait à Londres que que la politique de rapprochement germano soviétique bénéficiait du soutien de la Reichswehr, de Schacht, d'un groupe d'industriels et même d'une partie des nazis, mais que Hitler était résolument opposé à toute amélioration des relations avec l'Urss, sauf sur le plan commercial. Les milieux politiques britanniques croyaient à tort que c'étaient les Allemands qui avaient pris l"initiative du rapprochement germano soviétique. Le Foreign Office craignait que le système de de sécurité collective ne s'écroulait, auquel cas le rapprochement germano soviétique serait inévitable. Seule la politique de sécurité collective pourrait éviter un accord germano soviétique. Cependant, en Union soviétique, la situation ne faisait qu'empirer. Une terreur encore jamais vue s'installait. En janvier 1937, au cours d'un procès public de Moscou, Karl Radek qui jouait à la fois le rôle d'accusé et de principal témoin à charge, avoua ses soi-disant trahison et activités d'espionnage au profit de l'Allemagne. Mais ces mensonges ne lui sauvèrent pas la vie pour longtemps. En mars 1938, l'Allemagne annexa l'Autriche. Le 30 septembre, elle obtint l'accord de l'Angleterre et de la France pour la séparation des Sudètes de la Tchécoslovaquie. Mais....La nervosité de Moscou provoqua la création d'un gouvernement fantoche de l'Ukraine transcarpatique sur le territoire de l'ancien Empire russe arraché à la Tchécoslovaquie. Le bruit courut que les Allemands ressuscitaient leur project de création d'un État ukrainien vassal, mais formellement indépendant. Dans ces conditions, Staline décida de recouvrir une fois de plus à son double jeu favori. Dans don rapport au XVIII congrès du parti, le 10 mars 1939, il avertit l'Angleterre et la France que leur politique de "non-intervention" se solderait par un fiasco et fit allusion à un réexamen éventuel de la politique extérieure soviétique. Cette prophétie se réalise bientôt.
Casalino Pierluigi 

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