venerdì 29 maggio 2020

L'axe Moscou-Berlin(1939-1941)-11

Le gouvernement britannique s'efforçait de faire traîner les pourparlers, car il avait entrepris à ce moment là de sonder en profondeur les intentions allemandes. Henderson, l'ambassadeur britannique à Berlin, rendit visite à Goering et lui annonça le 9 juin que si l'Allemagne avait voulu entamer des pourparlers de paix avec l'Angleterre, elle aurait obtenu une réponse "qui n'aurait pas été inimicale" En juin- août 1939, les pourparlers anglo germaniques, menés par des personnages officieux, se renouvele'rent et s'interrompirent  à plusieurs reprises. Mais les exigences de l'Allemagne, en particulier que le Proche-Orient fu^t considère comme une "sphère économique naturelle" de l'Allemagne, étaient absolument inacceptables pour l'Angleterre. Un point fondamental rendait les point de vue anglais et allemand inconciliables: les nazis recherchaient la domination illimitée du continent européen. Mais ce moment favorable pour la Russie ne fut pas compris de Staline, quoiqu'il eût toujours répété, en s'appuyant sur la théorie de Lénine sur l'impérialisme, que les contradictions entre les grandes puissances rivales (impérialistes) étaient inconciliables. C'est ainsi qu'en été 1939, l'Angleterre comme la Russie soviétique eurent intérêt à faire traîner les pourparlers en longueur. Pas là même, elles remettaient le sorte du monde dans le mains de l'Allemagne hitlérienne, qui recherchait un déclenchement immédiat de la guerre. Le 28 juin, Molotov répéta à Schulemburg que la normalisation des relations politiques avec l'Allemagne était possible et souhaitable. L'ambassadeur allemand lui répondit que l'Allemagne saluerait volontiers une normalisation, ce qui provoqua la satisfaction de Molotov, en particulier parce que l'Allemagne considérait comme toujours en vigueur l'accord de neutralité de Berlin de 1926 qui avait été signé par le deux pays, quatre ans après le Rapallo Geist. Le 22 juillet, les pourparlers commerciaux germano soviétiques reprirent à Moscou, où arriva le haut fonctionnaire allemande Schnurre. Le lendemain, le gouvernement soviétique proposa à l'Angleterre et à la France d'entamer des pourparlers à Moscou entre les représentants des forces armées des trois pays. Le 25, l'Angleterre et la France donnèrent leur accord. Cependant, le gouvernement de Neville Chamberlain s'efforçait en même temps de faire traîner les conversations.La mission militaire britannique n'arriva à Moscou que le 11 août, avec l'instruction  de ne pas prendre d'engagements particuliers susceptibles de lier le gouvernement de London. En particulier, la délégation n'avait pas à discuter le problème des Etats baltes et de la position polonaise et roumaine. Les instructions du gouvernement britannique à son mission militaire étaient si décourageantes que l'ambassadeur britannique à Moscou Seeds envoya une lettre à Lord Halifax, le 13 août, lui demandant si le gouvernement de London désirait réellement que les pourparlers progressent. La méfiance de Staline à l'égard des objectifs et des intentions de l'Angleterre se renforça. A ce moment-là, les agents soviétiques savaient déjà que l'Allemagne avait fixé le jour de l'attaque de la Pologne: le 26 août. 
Casalino Pierluigi 

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