venerdì 29 maggio 2020

L'axe Moscou-Berlin (1939-1941)--10.

Selon Molotov, le deux gouvernements, allemand et soviétique, devraient réfléchir sur la meilleure façon de constituer une base politique à leurs relations. A Berlin, cette déclaration fut perçue comme une initiative pleine de promesses, mais on décida de d'attendre une déclaration plus franche. Les nazis craignaient que le gouvernement soviétique n'utilisa^t une attitude conciliante de l'Allemagne pour arracher des concessions dans ses pourparlers avec l'Angleterre et la France. Dans un de ses mémorandums adressé à Hitler, le ministre des Affaires étrangères allemand nota que l'Urss avait cessé de s'en tenir à sa politique agressive de révolution mondiale et qu'une normalisation progressive des relations germano- soviétiques était possible. Le ministère des Affaires étrangères allemand commença une étude intensive de perspective d'un rapprochement germano- soviétique et de ses conséquences éventuelles sur l'alliance de l'Allemagne avec le Japon et l'Italie. En juin et en juillet, Staline et Hitler s'abstinrent bientôt de tout geste décisif. En même temps, les pourparlers commerciaux intensifs se poursuivaient entre les deux pays. A la fin du mois de mai 1939, l'Extrême-Orient fut le théâtre de heurts entre troupes mongoles et soviétiques d'une part, et Japonaises d'autre parte, heurts qui prirent bientôt le caractère de combats meurtriers. L'aggravation des relations soviétiques accrut encore la nervosité du gouvernement soviétique et sa crainte  que la Russie soviétique ne soit entrainée dans une guerre sur deux fronts, à l'ouest et en Exsteme-Orient. Cependant, Hitler était agité par les mêmes doutes. Des généraux se prononçaient nettement contre une guerre simultanée sur deux fronts. Toute la stratégie de l'Allemagne hitlérienne était fondée sur un écrasement des adversaires par un, sans qu'il aient la possibilité de s'allier politiquement et militairement. L'aggravation des relations germano polonaises et la faiblesse militaire relative de l'Angleterre et de la France poussaient Hitler à se rapprocher à la Russie soviétique. A la mi-juin, Staline décida de renouer des pourparlers avec les Allemands, mais cette fois de façon plus précise. Le 15 juin, Astakhov rencontra Draganov, l'envoyé bulgare à Berlin et lui expliqua que l'Union soviétique devait choisir entre trois possibilités: conclure un pacte avec la France et l'Angleterre, faire traîner les pourparlers avec ces deux pays, conclure une entente avec l'Allemagne. Cette dernière possibilité répondait le mieux aux désirs de Moscou. Puis Astakhov exposa pratiquement à Draganov le projet d'un accord germano soviétique. Il indiqua en particulier que l'Urss refusait de reconnaître l'appartenance de la Bessarabie à la Roumanie; autrement dit, il fit comprendre que l'une des conditions du futur accord serait le retour de la Bessarabie à l'Union soviétique. Il indiqua en outre que l'obstacle qui freinait la conclusion d'un accord germano soviétique était la craint de l'Urss de se voir attaquer par l'Allemagne, du côté des pays baltes ou de la Roumanie. Si l'Allemagne devait déclarer qu'elle s'attaquerait pas la Russie ou conclurait avec elle un pacte de non-agression, l'Urss renoncerait sans doute à conclure un accord avec l'Angleterre. Mais la Russie soviétique,  poursuivit Astakhov, ignorait les intentions réelles de l'Allemagne, de sorte que beaucoup d'éléments plaidaient pour qu'elle fit traîner ses pourparlers avec l'Angleterre en longueur, ce qui lui laisserait les mains libres. Ainsi que l'escomptait Astakhov, Draganov informa immédiatement le ministère des Affaires étrangères allemand de cette conversation. Le 15 juin, lorsque Astakhov s'entretenait avec Draganov, les gouvernements anglais et français transmettaient  au gouvernement soviétique leurs observations sur les propositions soviétiques. Consentant à conclure un pacte d'assistance mutuelle, ils refusaient de ratifier en même temps une convention militaire à cause des délais trop brefs, et proposaient de s'en tenir pour le moment à des consultations entre les états-majors.
Casalino Pierluigi

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