Barthou et l'alliance à l'Est.
Le ministre français des Affaires étrangères, le conservateur Barthou, est conscient du péril croissant que représente l'Allemagne nazie. Ne pouvant compter sur le Royaume-Uni, il cherche le rapprochement avec l'Italie, mais surtout avec la Russie soviétique, dans le but d'encercler l'Allemagne. Préparant une alliance avec Moscou, il facilite l'entrée de l'Urss à la SDN ( septembre 1934 ). Toujours à l'Est, il s'efforce de resserrer le liens avec la Petite-Entente (Yugoslavie, Tchécoslovaquie, Roumanie). Mais son assassinat en 1934 compromet irrémédiablement ces projets.
Laval et le rapprochement avec Mussolini.
Successeur de Barthou, Laval feint de prolonger l'oeuvre de son prédécesseur. Il obtient en mai 1935 la signature d'un pacte soviétique d'assistance mutuelle. Mais ce pacte est une coquille vide. En revanche, Laval, tout en se montrant conciliant avec l'Allemagne, privilégie le rapprochement avec Mussolini. Il cède à l'Italie quelques morceaux de désert en Libye et en Somalie. Il semble alors récompensé par le front de Stresa: réunies en avril 1935, la France, l'Italie et l'Angleterre condamnent le rétablissement de la conscription par Hitler et proclament leur attachement commun au status quo européen. L'isolement du dictateur nazi n'est pourtant que provisoire. 3-
Casalino Pierluigi
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