giovedì 16 aprile 2020

La marche à la guerre (1931-1939)-4

Le basculement au profit de l'Allemagne (juin 1936-1936)
La dissociation du front de Stresa, l'accord naval anglo-allemand, la guerre d'Éthiopie et le tournant de l'année 1936.
Dès juin 1935, les Anglais, faisant cavalier seul, rompent la solidarité de Stresa, en concluant avec l'Allemagne un accord naval bilatéral. Hitler consent à limiter la marine allemande à 35 % de la marine britannique, mais obtient le droit de posséder autant de sous-marins que la Grande Bretagne. Le tournant majeur intervient avec la guerre d'Éthiopie. Optant pour une politique d'expansion en Afrique, Mussolini se lance à l'assaut de cet État indépendant du continent noir. Divers facteurs se mêlent: le désir d'effacer Adua, celui de donner à l'Italie fasciste le prestige de la conquête militaire, celui d'offrir à la pression démographique de la péninsule un exutoire. Commencée en octobre 1935, l'invasion italienne est condamnée par la SDN, qui vote des sanctions économiques. Celles-ci sont inefficaces; pétrole et acier sont exclus, et ni les États-Unis, ni l'Allemagne ne le suivent. Addis-Abeba tombe en mai 1936, et les sanctions son levées. La SDN a démontré son impuissance. Mais le principale conséquence de cette guerre est le rapprochement italo-allemande: mécontent de l'attitude des démocraties, Mussolini est désormais prêt à s'allier avec Hitler. Le 7 mars 1936, Hitler frappe son plus grand coup depuis 1933: il fait entrer ses soldats en Rhénanie démilitarisée. Cette violation flagrante du traité de Versailles, qui prend prétexte du pacte franco soviétique, est un coup de bluff: la Wehrmacht n'est pas encore en mesure de résister à une éventuelle action militaire de la France. Mais Paris ne bouge pas, bien que Sarraut, président du Conseil, ait affirmé qu'il ne laisserait  pas Strasbourg sous le feu des canons allemands. Pour la France le bilan est désastreux: ses petits alliés de l'Est ne lui font plus confiance, et Hitler sait que le coupe de force est payant. 
La guerre d'Espagne et l'axe Rome-Berlin: la gauche espagnole regroupée dans le Frente popular a remporté les élections de 1936. La droite conservatrice et l'armée n'acceptent cette victoire; l'assassinat du leader monarchiste Sotelo en juillet 1936 fournit le prétexte à un pronunciamiento mené par le général Franco. Il ensuit une guerre civile opposant les nationalistes, ou franquistes, et les républicains (socialistes, monarchistes, anarchistes). L'Allemagne et l'Italie s'empressent d'aider militairement le camp nationaliste et expérimentent des techniques nouvelles (bombardements en piqué). Les démocraties pratiquent la non intervention; la Russie soviétique favorise le recrutement des Brigades internationales (volontaires combattant aux côtés des républicains). La balance penche progressivement au profit de Franco, qui l'emporte en mars 1939: son succès est en même temps celui des dictatures. Dès le 1er novembre 1936, Mussolini a officialisé l'alliance de fait entre l'Allemagne et l'Italie (Axe Rome-Berlin). Le 25 novembre, l'Allemagne et le Japon signent un pacte anti- Komintern dirigé contre l'Urss, auquel se joindra l'Italie en 1937. Le bloc des dictatures est en train de se constituer. -4
Casalino Pierluigi 

Nessun commento:

Posta un commento