giovedì 4 giugno 2020

L'ambiguïté de l'intervention étrangère dans la guerre civile russe (1918-1920).

L'intervention des puissances étrangères dans la guerre civile russe ne modifia pas le rapport des forces. Churchill fit, toutefois, l'un de seuls leaders occidentaux à défendre l'idée d'une intervention, dans la campagne des quatorze états. En 1918-1920, il n'y a pas une intervention en Russie, il y en a plusieurs, isolées, avec des objectifs différents ou, bien souvent, sans aucun objectif. Les intérêts de la Russie avaient toujours eu une place modeste dans les plans des intervenants. Il est vrai que peu d'entre eux comprenait ce qu'était la Russie post révolutionnaire. La première phase de l'intervention (de l'était 1918 à novembre 1918) était, pour les alliés, un aspect de la guerre contre l'Allemagne. Après la révolution de Février, les pays de l'Entente avaient vécu dans la peur d'une paix séparée entre la Russie et l'Allemagne. Cette peur était justifiée sur le front occidental avant l'arrivée des Américains, auraient pu prendre une revanche sur la Marne. Les alliés commencèrent à étudier l'intervention en Russie dès le coup de force d'Octobre. Pour eux, il ne faisait aucun doute que ce coup d'État était l'oueuvre de l'Allemagne, qui ne pouvait qu'en bénéficier. De la sorte, la lutte contre les bolcheviks apparaissait comme un prolongement de la lutte contre les Allemands. Avant de conclure la paix avec l'Allemagne, le gouvernement soviétique avait gardé des relations avec les alliés. Lorsqu'au cours de l'hiver 1917-1918, le port de Mourmansk fut menacé par l'offensive finno allemande  Trotski, qui venait d'être nommé commissaire du peuple à la guerre, ordonna au Soviet de Mourmansk de collaborer avec les troupes alliées. En mars, les Anglais débarquèrent 2000 hommes. Après la signature de la paix de Brest-Litovsk, les Allemands exigèrent du gouvernement soviétique qu'il fît évacuer les alliés de Mourmansk, car leur présence était pour Berlin un casus belli. Les refus des alliés d'obtempérer et le débarquement de troupes complémentaires, en accord avec le Soviet de Mourmansk, donna prétexte au gouvernement soviétique pour entamer des opérations militaires contre les intervenants. Le 28 juin  les combats commencèrent. La zone contrôlée par les alliés dans le nord de la Russie ne bougea pas jusqu'à l'automne 1919, date à laquelle ils evacue'rent le territoire occupé et rentrèrent chez eux. Les succès de l'offensive allemande sur le front occidental, en mars 1918, augmentent l'inquiétude des alliés, qui commencent à craindre l'arrivée de soldats allemands dans l'Oural. Le conseil de guerre de Londres adopte le 16 mars 1918, sur une proposition de Clemenceau, la décision de faire débarquer des troupes Japonaises en Extrême-Orient. Les premières unités japonaises débarquent à Vladivostok le 5 avril. En août, les Américains arrivent. A la fin de septembre 1918, le corps expéditionnaire allié compte 44.000 ( Japonais, Italiens, Canadiens, Anglais, Français). Les Japonais augmenteront ensuite leurs effectifs jusqu'à au lac Baikal et la rive de l'Amour, le long de la frontière russo- chinoise. Les autres troupes alliées ne quitteront pas Vladivostok. Cependant les événements de juillet 1918 permirent aux bolcheviks de se débarrasser du "lest" (le socialistes révolutionnaires de gauche dans le gouvernement) et montrèrent, une fois de plus, que la Ve'tche'ka et les unités fidèles suffisaient pour garder le pouvoir. Les amis et compagnons d'armes de la vieille se virent affubler d'une étiquette qui deviendra dès lors accusation standard: le S.R. de gauche furent déclarés "agents de la bourgeoise russe et de l'impérialisme anglo- français ". L'État soviétique élabora le principe le principe suivant: c'est l'État soviétique qui détermine ses ennemis, d'une façon totalement arbitraire, selon les besoins du moment. Le corps tchécoslovaque, qui se soumettait formellement au commandement allié, était la seule unité étrangère à prendre une part active dans les opérations contre l'Armée rouge. Après le coup de force de Koltchak, en novembre 1918, les Tchécoslovaques mettent fine à leurs opérations militaires; ils désirent quitter la Russie au plus vite. Le 15 janvier 1920, cherchant à améliorer leur situation, ils livrent Koltchak au centre politique d'Irkoutsk, composé  de S.R. et de mencheviks. Une semaine plus tard, le Centre transmet le pouvoir au Comité militaire révolutionnaire. Le 7 février, l'amiral Koltchak est fusillé. L'objectif principal de l'intervention britannique était le Caucase  et la Transcaucasie. En août 1918, appelés par le gouvernement de Transcaucasie, les Anglais tentent in Bakou, mais ils sont bientôt obligés de battre en retraite sous la pression des Turcs. Le 13 juillet 1918, les cheminots d'Achkhabad, indignés par la terreur sanglant du commissaire Frolov, renversent le gouvernement des bolcheviks. Le conducteur de locomotive Fountikov forme alors le seul gouvernement authenticament ouvrier  qu'il y ait eu dans la Russie révolutionnaire: un seul de ses ministres avait reçu une instruction supérieure, l'instituteur Zimine. Le gouvernement de Fountikov demande de l'aide aux Anglais. Le général Malleson envoie 2000 soldats du Beloutchistan, qui occupent la voie Achkbad-Merv-Krasnovodsk. La capitulation de la Turquie, de l'Autriche Hongrie et de l'Allemagne, en octobre novembre 1918, modifie la situation: les troupes alliées cantonnées en Russie déclarent leur intention de combattre les bolcheviks. Mais il sont incapables d'élaborer une politique commune: bien souvent, elles mènent une politique totalement différente selon la région où elles se trouvent. La France et l'Angleterre expriment le désir d'aider Denikine, mais soutiennent les mouvements nationaux en Ukraine et dans le Caucase. Le conseil Supérieur allié promet, en mai 1919, de l'aide à l'amiral Koltchak à la condition que "les gouvernements alliés aient la preuve qu'ils aident réellement le gouvernement russe à obtenir la liberté, l'autodétermination et la paix". Les gouvernements alliés exigeaient de Koltchak l'engagement de convoquer une Assemblée constituante à la Finlande et à la Pologne, et l'autonomie à la Lettonie, à la Lituanie, l'Estonie,  au Caucase et aux territoires transcaspiens. Mais "l'État allié" du Japon refuse d'aider Koltchak, lui préférant les atamans Semenov et Kalmykov, ses protégés. Tandis que  le ministe de la guerre Churchill soutenait l'intervention, Premier ministre de Grande Bretagne Lloyd George ne cessait de chercher des voies d'entente avec le gouvernement soviétique. Les ministres anglais menaient une politique avec laquelle les représentants britanniques en Russie étaient en désaccord. En revanche, leur activité était sévèrement jugée en Angleterre. La politique de la France avait le même caractère ambigu, hésitant. En outre, les pays alliés avaient partagé la Russie en zones d'influence et rivalisaient entre eux, défendant leurs propres intérêts au détriment de leur cause commune. La combativité  des troupes envoyées en Russie était nulle. Les soldats qui avaient vécu les terribles batailles de la guerre mondiale, ne voulaient pas mourir en pays étranger. Les sentiments antimilitaristes  gagnèrent toute Europe. Le mécontentement consécutifs à la guerre, particulièrement fort dans les pays vaincus, conduisit à des explosions révolutionnaires en Allemagne et en Autriche Hongrie. Les slogans bolchéviques trouvèrent un écho en France, en Gran Bretagne, aux États-Unis. Les alliés commencent ad évacuer leurs troupes de la Russie, craignant leur décomposition. Le 27 septembre 1919, ils quittent Arkangelsk, puis Mourmansk. L'évacuation de la Sibérie commence à peu près au même moment. Restent seulement les Japonais, qui espèrent garder leur bases en Extrême Orient. En août 1919, les Britanniques achèvent l'évacuation de l'Asie centrale. Au même moment, ils quittent le Caucase. Jusqu'en mars 1921, ils gardent Batoum qui,  d'après le traité de Brest Litovsk, revenait à la Turquie. De Batoum, ils assisteront à l'entrée de l'Armée rouge en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Arménie, qu'ils avaient quittés sous prétexte d'une "stabilisation de la situation dans les républiques caucasiennes". Le 17 et 18 décembre 1918, une escadre française débarque des unités de l'armée de l'est française à Odessa. Il s'agit de 40 à 45000 hommes, placés sous le commandement du général d'Anselme. Ils occupent la région de Tiraspol- Nikolaev- Kherson. Après quatre mois de inaction, il sont évacués en hâte le 5 et 6 avril 1919. Les pays de l'Entente accordaient aux armées blanche un aide réelle, sous forme d'argent, d'armements, d'équipements. La présence sur le territoire de l'ancien Empire russe de troupes étrangères invitées par ceux qui se réclamaient de la Russie Une et Indivisible, offrait à la propagande soviétique une arme de choix. Les bolcheviks pouvaient de la sorte se présenter comme les  défenseurs des intérêts nationaux du pays. 
Casalino Pierluigi. 

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